Poésie en soutien à la Commun·e

Vivre sa vie
Liberté chérie
Utopie vaine
je traine ma haine
Écrire
Pour dire
Liberté d’exister
Être acceptée tel que l’on naît
Avec fierté se présenter
Être reconnu pour ce que l’on est
La liberté n’est pas calquée
Sur nos réalités
La liberté c’est dessiner
En couleur sur le pavé
La liberté c’est vouvoyer
Les autres entités
La liberté c’est tutoyer
 le bonheur partagé
La commune
Sous la lune
Brille pour toi
Petite étoiles
Accroche toi
La liberté
D’imaginer
De proposer
De partager
Prendre un détour
Au coin d’une cours
Regarder pousser
Les fleurs de pavés
Abri bus
Abris Guss
Cirqu’évolution
Pas bidon
Terrorisme
T’es trop triste
Pour voir passer
La liberté
L’inachevé
Échevelé
Ce fait la belle
Pour l’appel
Peau d’Ame

Rencontre entre les intercollectifs du quartier Pont-Rousseau et la mairie de Rezé – Le 23/10/2020

La veille de cette rencontre sollicitée avec le maire de Rezé Citoyenne, Hervé Neau, nous nous sommes retrouvé-e-s  à 18h30 devant le 53 rue de la Commune de Rezé pour une assemblée communale de réflexion collective.
Cette assemblée nous a réjouit tous et toutes tellement elle a été surprenante, enthousiasmante, attentionnée et en tendresse humaine. Que de belles prises de paroles, entre politique et poétique … Nous avons entendu se raconter des histoires de vie dans le quartier, des habitant-e-s retisser leurs liens et relations entre l’aménagement des espaces urbains et leurs histoires de vie ; une habitante parler du marché du 8 mai comme le poumon de Rezé, une autre portant son bébé sur la hanche dire être venue dans ce quartier pour vivre des rapports humains à sa mesure, à échelle de la rencontre simple et chaleureuse… Comme dans un espace temps suspendu, nous avons pu ressentir l’affection que chacun-e a tissé  et réinvente en permanence avec son quartier : la nécessité de stopper les promoteurs immobiliers qui saccagent nos humanités en séparant, isolant, bétonnant dans l’unique but de faire fructifier leurs gains ; la nécessité d’influer sur les décisions des élus vers des projets d’aménagements publics d’intérêt général.
Une assemblée portée donc avec conviction et fermeté à ne pas être  à quémander une prise de parole à ses élus, mais en volonté d’être autrice de l’aménagement à venir de ce quartier Pont-Rousseau, Lamour Les Forges.
Une assemblée voulant être au cœur de ces décisions politiques essentielles présentes et  à-venir, non pas comme des personnes à concerter, mais comme des citoyen-e-s auteurs-trices de transformations urbaines à l’échelle humaine vers des villes accueillantes avec tous et toutes.
Quel beau moment de vie de la cité vécue ensemble… en tentation de démocratie directe, créative en volonté de peser dans l’espace public toujours à réinventer.
Mag, le 25/10/2020

Lettre de soutien d’Alain

Suite à l’expulsion  j’apporte mon soutien inconditionnel à la Commun.e de Rezé.
J’y ai trouvé un ilot de respiration, une résilience dont la ville a besoin maintenant et pour les décennies à venir.
La formule magique, inespérée, en est la suivante :
une puissance d’accueil considérable, à toutes et à tous;
une pluralité incroyable de personnes alors que notre société est très segmentée;
L’exercice d’une parole libre qui augure un renouvellement de la démocratie;
Une intelligence incroyable qui donne tout son sens à l’expression d’intelligence collective;
Une chaleur où la communauté n’est pas repliée sur elle même, dans une ouverture remise sur le tapis tous les jours
Une énergie vivante de projets, d’actions, d’événements, de reliance entre des acteurs extérieurs, redonnant de la vie au quartier, lui apportant de l’oxygène.
Une campagne en peine ville : L’affirmation d’un rapport à l’urbain aussi bien qu’à la nature dans une belle articulation.
Bref l’utopie réalisée  d’un commun de quartier exemplaire dont la ville manque
Il est de toute nécessité de déployer ce biotope humain et naturel favorable à la ville.
Le bien commun existe,  je l’ai rencontré à Rezé.
Alain ARNAUD, pour La sagesse de L’image

Voici un texte que je viens d’écrire

Voici un texte que je viens d’écrire.. Ça vaut ce que ça vaut.. Je le diffuse histoire de faire savoir : » La commun.e ce n’est pas qu’un squat. C’est un lieu où se tisse les liens. C’est un lieu qui appartient à toutes et tous. C’est un lieu sans hiérarchie et où les possibles se réinventent. J’ai côtoyé de nombreux centres sociaux et maisons de quartier… Beaucoup devraient prendre exemple sur la commune pour créer des vrais espaces de participation et d’éducation populaire. Pas des faux semblants institutionnalisés, non des lieux réels ouvert à toutes et tous où chacun.e à sa place.
Ce soir je chiale de dégoût que ce lieu nous soit enlevé. Ce soir je chiale car en tant qu’habitante où m’a enlevé un espace de paroles, de rencontres, de découvertes, de vie. Je chiale car on a enlevé son jardin extraordinaire aux milles histoires à ma fille, son terrain d’expérimentation. Je chiale car on a mis des gens dehors au profit du libéralisme ambiant et puant… »
Colline

Qu’est-ce qu’elle était longue la journée

Qu’est-ce qu’elle était longue la journée d’aujourd’hui quand les frères de la commune étaient expulsés de leur logement… nous gardons des très bonnes relations qui sont partis sur une bonne base à savoir la fraternité… leur présence à nos côtés durant tout ces mois passés est une dette que nous devons rendre un jour… mais que pouvons-nous faire dans un pays qui ne nous appartient pas??? Que de leur assisté et leur soutenir en se tenant debout à leur côté !!! 

Nous gardons tous des beaux souvenir dans cette espace appelé LA COMMUNE on s’en souviendra toujours !!! Oui on s’en souviendra de tout ces coins de l’entrée en allants dans la grande salle entourée tout au tour par les chaises et les fauteuils, les couleurs sur les murs et les dessins, la nouvelle cuisine et son décor, le jardin et son climat exceptionnel et le goût de son Resein dont on a couté les fruits, les ateliers qui y sont, la salle de couture… qui s’en souviendra pas?? Qui en a pas un coin d’un beau souvenir ??? Mais il y’a toujours un espoir quelque part, car c’est nous LA COMMUNE oui c’est à nous de la faire vivre où que nous soyons ensemble main dans la main, le fait de continuer à la faire vivre c’est ce qui compte…

Vive la fraternité vive LA COMMUNE quelques soient les conditions…

Brahim

Salut les Communardes salut les Communards,

Hier matin, je n’ai pas lu. Je lis souvent le matin, au réveil, sur la terrasse du café des alytes. La lumière du matin donne un grain cinématographoque à la cour de la Commun.e. La grue de Bati-Nantes qui surplombe le décor devient même à ces heures là un élément esthétique hyper fort.

Hier matin je n’ai pas lu. Ces moments de lecture du matin sont un peu comme une petite prolongation de l’état de veille, à mis chemin entre le sommeil et l’éveil, entre mes rêves de la nuit et la réalité de la journée que je vais vivre.Hier matin, je n’ai pas lu. Hier matin, comme chaque matin, avant de dé- valler l’escalier metallique en colimaçon, je me suis arrêté sur le palier et j’ai regardé le quartier, le chantier, les grues, le Lidl, les jardins, la cime du cypré, le bestiaire carnavalesque qui a envahit les toits de la Commun.e, la cour et je me délectais par avance du bonus onirique qu’allait m’offrir la lecture. J’allais poursuivre Le cri de peuple, de Vautrin.Hier matin, je n’ai pas lu.

Hier matin, en m’élançant dans la journée, du haut de l’escalier métallique en colimaçon, j’ai entendu le bruit des bottes. Le bruit des bottes sur les pavés de la cour. Sur les pavés colorés de la Commun.e.Hier matin, je n’ai pas lu. Hier matin, j’ai entendu le bruit des bottes. Plus de rêve éveillé, plus de soleil, plus de grain cinématographique, plus de poésie, plus rien. Rien que le bruit des bottes. Rien que le bruit des bottes qui m’a poursuivi toute la journée. Rien que le bruit des bottes. Aujourd’hui j’ai lu. J’ai lu le Cri du peuple. Pas celui de Vautrin. J’ai lu le sms de Colline. Et d’autres sms. J’ai lu Caro dans Ouest-France. Oui, j’ai lu Caro dans Ouest France! Enfin j’ai lu. J’ai lu le communiqué rédigé par 3 Communard.es aujourd’hui. Et enfin, à nouveau j’ai entendu. J’ai entendu le bruit de nos rires, de nos joies, et le bruit de nos silences. Là où souvent se cache l’intelligence. Et puis j’ai vu nos rêves à l’abri dans une caravane bleue, se hisser sur la façades de la Commun.e, j’ai vu une cuisine roulante remonter à bras de Communard.es la rue Alsace Lorraine et venir nourrir la tribut. Une incroyable tribut du bébé à la mémé, une palette de toutes les couleurs de la vie, tous voisin.es d’un territoire infini. Une tribut de pauvres riches s’offrant le luxe communal en république universelle.Ce soir, le bruit des bottes a disparu.

Ce soir, j’ai recommencé à rêver. Demain matin, je vais lire.
Vive la Commun.e!

ON s’aime la zone

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Le jardin autogéré de la Coutelière en lutte – Couëron

On est allé rendre visite à nos ami-e-s du jardin partagé de la Coutelière à Couëron  vendredi soir 23 octobre pour nous rencontrer, manger, sourire, chanter,  raconter au coin d’un feu de bois.

Là aussi, une menace d’expulsion est en cours sur une partie des terres qu’une cinquantaine d’ami-e-s cultivent ensemble depuis une vingtaine d’année. À venir, un grand week-end pour se retrouver nombreux-se-s sur ce joli bout de terre essentiel à défendre.

Mag, le 24/10/2020

Tout ce qui arrive à la terre arrive aux fils de la terre. L’homme  n’a pas tissé la toile de la vie, il n’est qu’un fil de tissu. Tout ce qu’il fait à la toile, il le fait à lui-même, discours du chef indien Seattle, 1854.

Rendez-vous jeudi 22 octobre pour l’avenir de la Commun·e et du quartier

Salut à toutes et à tous,

C’est déjà maintenant ! Après cette semaine mouvementée, nous vivons un moment charnière de notre expérience collective pour le quartier. Retrouvons-nous jeudi 22 octobre à partir de 18h30 pour raconter, rêver et écrire ensemble notre histoire, présente et à venir, dans notre quartier.
Préparons le rendez-vous sollicité auprès du Maire par l’ensemble des usag·ères et habitant·es de Rezé et d’ailleurs, par l’association Vivre autour de Lamour-Les Forges, par l’association Jardins Lamour-Les Forges et par le collectif de la Commun·e.