Lettre de soutien d’Alain

Suite à l’expulsion  j’apporte mon soutien inconditionnel à la Commun.e de Rezé.
J’y ai trouvé un ilot de respiration, une résilience dont la ville a besoin maintenant et pour les décennies à venir.
La formule magique, inespérée, en est la suivante :
une puissance d’accueil considérable, à toutes et à tous;
une pluralité incroyable de personnes alors que notre société est très segmentée;
L’exercice d’une parole libre qui augure un renouvellement de la démocratie;
Une intelligence incroyable qui donne tout son sens à l’expression d’intelligence collective;
Une chaleur où la communauté n’est pas repliée sur elle même, dans une ouverture remise sur le tapis tous les jours
Une énergie vivante de projets, d’actions, d’événements, de reliance entre des acteurs extérieurs, redonnant de la vie au quartier, lui apportant de l’oxygène.
Une campagne en peine ville : L’affirmation d’un rapport à l’urbain aussi bien qu’à la nature dans une belle articulation.
Bref l’utopie réalisée  d’un commun de quartier exemplaire dont la ville manque
Il est de toute nécessité de déployer ce biotope humain et naturel favorable à la ville.
Le bien commun existe,  je l’ai rencontré à Rezé.
Alain ARNAUD, pour La sagesse de L’image

Voici un texte que je viens d’écrire

Voici un texte que je viens d’écrire.. Ça vaut ce que ça vaut.. Je le diffuse histoire de faire savoir : » La commun.e ce n’est pas qu’un squat. C’est un lieu où se tisse les liens. C’est un lieu qui appartient à toutes et tous. C’est un lieu sans hiérarchie et où les possibles se réinventent. J’ai côtoyé de nombreux centres sociaux et maisons de quartier… Beaucoup devraient prendre exemple sur la commune pour créer des vrais espaces de participation et d’éducation populaire. Pas des faux semblants institutionnalisés, non des lieux réels ouvert à toutes et tous où chacun.e à sa place.
Ce soir je chiale de dégoût que ce lieu nous soit enlevé. Ce soir je chiale car en tant qu’habitante où m’a enlevé un espace de paroles, de rencontres, de découvertes, de vie. Je chiale car on a enlevé son jardin extraordinaire aux milles histoires à ma fille, son terrain d’expérimentation. Je chiale car on a mis des gens dehors au profit du libéralisme ambiant et puant… »
Colline

Qu’est-ce qu’elle était longue la journée

Qu’est-ce qu’elle était longue la journée d’aujourd’hui quand les frères de la commune étaient expulsés de leur logement… nous gardons des très bonnes relations qui sont partis sur une bonne base à savoir la fraternité… leur présence à nos côtés durant tout ces mois passés est une dette que nous devons rendre un jour… mais que pouvons-nous faire dans un pays qui ne nous appartient pas??? Que de leur assisté et leur soutenir en se tenant debout à leur côté !!! 

Nous gardons tous des beaux souvenir dans cette espace appelé LA COMMUNE on s’en souviendra toujours !!! Oui on s’en souviendra de tout ces coins de l’entrée en allants dans la grande salle entourée tout au tour par les chaises et les fauteuils, les couleurs sur les murs et les dessins, la nouvelle cuisine et son décor, le jardin et son climat exceptionnel et le goût de son Resein dont on a couté les fruits, les ateliers qui y sont, la salle de couture… qui s’en souviendra pas?? Qui en a pas un coin d’un beau souvenir ??? Mais il y’a toujours un espoir quelque part, car c’est nous LA COMMUNE oui c’est à nous de la faire vivre où que nous soyons ensemble main dans la main, le fait de continuer à la faire vivre c’est ce qui compte…

Vive la fraternité vive LA COMMUNE quelques soient les conditions…

Brahim

Salut les Communardes salut les Communards,

Hier matin, je n’ai pas lu. Je lis souvent le matin, au réveil, sur la terrasse du café des alytes. La lumière du matin donne un grain cinématographoque à la cour de la Commun.e. La grue de Bati-Nantes qui surplombe le décor devient même à ces heures là un élément esthétique hyper fort.

Hier matin je n’ai pas lu. Ces moments de lecture du matin sont un peu comme une petite prolongation de l’état de veille, à mis chemin entre le sommeil et l’éveil, entre mes rêves de la nuit et la réalité de la journée que je vais vivre.Hier matin, je n’ai pas lu. Hier matin, comme chaque matin, avant de dé- valler l’escalier metallique en colimaçon, je me suis arrêté sur le palier et j’ai regardé le quartier, le chantier, les grues, le Lidl, les jardins, la cime du cypré, le bestiaire carnavalesque qui a envahit les toits de la Commun.e, la cour et je me délectais par avance du bonus onirique qu’allait m’offrir la lecture. J’allais poursuivre Le cri de peuple, de Vautrin.Hier matin, je n’ai pas lu.

Hier matin, en m’élançant dans la journée, du haut de l’escalier métallique en colimaçon, j’ai entendu le bruit des bottes. Le bruit des bottes sur les pavés de la cour. Sur les pavés colorés de la Commun.e.Hier matin, je n’ai pas lu. Hier matin, j’ai entendu le bruit des bottes. Plus de rêve éveillé, plus de soleil, plus de grain cinématographique, plus de poésie, plus rien. Rien que le bruit des bottes. Rien que le bruit des bottes qui m’a poursuivi toute la journée. Rien que le bruit des bottes. Aujourd’hui j’ai lu. J’ai lu le Cri du peuple. Pas celui de Vautrin. J’ai lu le sms de Colline. Et d’autres sms. J’ai lu Caro dans Ouest-France. Oui, j’ai lu Caro dans Ouest France! Enfin j’ai lu. J’ai lu le communiqué rédigé par 3 Communard.es aujourd’hui. Et enfin, à nouveau j’ai entendu. J’ai entendu le bruit de nos rires, de nos joies, et le bruit de nos silences. Là où souvent se cache l’intelligence. Et puis j’ai vu nos rêves à l’abri dans une caravane bleue, se hisser sur la façades de la Commun.e, j’ai vu une cuisine roulante remonter à bras de Communard.es la rue Alsace Lorraine et venir nourrir la tribut. Une incroyable tribut du bébé à la mémé, une palette de toutes les couleurs de la vie, tous voisin.es d’un territoire infini. Une tribut de pauvres riches s’offrant le luxe communal en république universelle.Ce soir, le bruit des bottes a disparu.

Ce soir, j’ai recommencé à rêver. Demain matin, je vais lire.
Vive la Commun.e!

ON s’aime la zone

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Le jardin autogéré de la Coutelière en lutte – Couëron

On est allé rendre visite à nos ami-e-s du jardin partagé de la Coutelière à Couëron  vendredi soir 23 octobre pour nous rencontrer, manger, sourire, chanter,  raconter au coin d’un feu de bois.

Là aussi, une menace d’expulsion est en cours sur une partie des terres qu’une cinquantaine d’ami-e-s cultivent ensemble depuis une vingtaine d’année. À venir, un grand week-end pour se retrouver nombreux-se-s sur ce joli bout de terre essentiel à défendre.

Mag, le 24/10/2020

Tout ce qui arrive à la terre arrive aux fils de la terre. L’homme  n’a pas tissé la toile de la vie, il n’est qu’un fil de tissu. Tout ce qu’il fait à la toile, il le fait à lui-même, discours du chef indien Seattle, 1854.