La Commun·e s’enracine

L’hiver approche et c’est le moment de se mettre à l’abri. Un peu partout, on fait des réserves de graisse, on amasse des glands et on ouvre des squats pour se protéger pendant la saison froide et le confinement.

La Commun·e évolue elle aussi au rythme des saisons. Après avoir fait vivre le trottoir pendant près de 3 semaines, nous avons décidé qu’il était plus raisonnable de changer de stratégie, en période de confinement. Nous avons donc levé le camp. Mais l’esprit de la Commun·e est toujours là, renforcé par le soutien formidable des habitant·es du quartier. Il s’est réfugié à la Butte aux orties, un jardin municipal cédé par la mairie pour mettre à l’abri notre matériel et continuer à faire vivre la solidarité de quartier, plus indispensable que jamais en cette période de confinement et de froid.

Depuis le premier jour du confinement, nous avons donc rapatrié la cantine populaire et commencé à aménager le jardin pour en faire un lieu de rencontre, d’entraide et de liesse lorsque le confinement et l’épidémie laisseront la place aux beaux jours. La fameuse butte de gravats et de terre couverts d’orties est en train de laisser la place à des gradins, tandis que les pierres et briques de l’ancienne longère effondrée trouvent leur place dans des constructions insolites et coloriables !

La Commun·e s’enracine toujours plus au cœur du quartier, enlacée par la venelle (de) Lamour. Elle se prépare à fleurir au printemps, avec le carnaval qui aura lieu le 20 mars et qui célébrera les 150 ans de la Commune de Paris.

Ils ont essayé de nous enterrer. Ils ne savaient pas que nous étions des graines !